Le groupe Lagardère a été condamné pour avoir licencié, en juillet 2020, la journaliste Valérie Trierweiler du magazine Paris Match (licenciement que La Lettre de l’audiovisuel avait à l’époque révélé) « sans cause réelle et sérieuse », selon un jugement du conseil de prud’hommes de Paris consulté mardi dernier par l’AFP. La société Lagardère Media News doit verser à l’ex-compagne de l’ancien président de la République François Hollande, un total de 141 000 euros, selon ce jugement daté du 25 avril et d’abord révélé par le site d’information Mediapart. Cela sanctionne à la fois un licenciement « sans cause réelle et sérieuse » et les « conditions vexatoires de la rupture ». Le conseil de prud’hommes n’a pas retenu l’un des arguments de Mme Trierweiler, qui estimait avoir été licenciée en raison d’une « détestation » de M. Hollande par son prédécesseur à l’Élysée, Nicolas Sarkozy, membre du conseil de surveillance de Lagardère. Le motif invoqué du licenciement de la journaliste était « l’inadaptation et l’insuffisance qualitative des propositions d’articles présentées à la direction de la rédaction de Paris Match », est-il rappelé dans le jugement. Mais « l’employeur, qui considère désormais ces articles insuffisants, les a cependant publiés sans effectuer la moindre remarque », souligne le conseil de prud’hommes.