Plusieurs journalistes de France Bleu ont retiré leur droit à l’image pour protester contre le statut précaire des personnes chargées de filmer certaines émissions, entraînant des perturbations dans les matinales, ont indiqué des militants syndicaux locaux. Deux des trois intervenants de la matinale de France Bleu Nord ayant ainsi demandé à ne pas être filmés, l’émission ne devrait pas être diffusée comme elle l’est habituellement de 7h à 9h sur France 3 Nord-Pas-de-Calais, a précisé Mathieu Darriet, cosecrétaire du SNJ-CGT Radio France et journaliste sur France Bleu Nord. Selon lui, une dizaine d’autres locales ont prévu un retrait similaire à partir de mardi 30 mai, dont celles de Paris, Bordeaux, Le Mans, Limoges ou encore Rouen. A Aix-en-Provence également, l’animateur et les trois journalistes de France Bleu Provence ont décidé de retirer leur droit à l’image, a confirmé à l’AFP un journaliste de la station. Comme nous l’annoncions dans La Lettre de l’Audiovisuel du 25 mai, les journalistes protestent de cette manière contre le statut précaire des éditeurs visuels employés afin de mettre en images les journaux radio, qui sont employés en CDD d’usage par un sous-traitant privé, Eden Press. Ce dernier a en effet décidé de ne pas renouveler le contrat des éditeurs visuels ayant travaillé plus de trois ans à la rentrée prochaine, «un licenciement qui ne dit pas son nom», selon le SNJ-CGT de Radio France. «Ce qu’on demande, c’est que Radio France utilise son statut de donneur d’ordre pour que les éditeurs visuels puissent travailler plus longtemps que trois ans», a expliqué Mathieu Darriet.

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