La maison d’édition Albin Michel avait renoncé, par un courrier de juin 2021, à publier un sixième livre du polémiste, «La France n’a pas dit son dernier mot», après en avoir édité cinq autres. Eric Zemmour lui réclame à présent 3 millions d’euros de dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat, dans un procès qui s’est tenu ce mercredi 31 mai. La maison d’édition avait invoqué l’intention de l’auteur de «devenir un homme politique» et «faire de son prochain livre un élément clé de sa candidature» à la présidentielle, où il a été éliminé au premier tour. Eric Zemmour, via sa société, la SARL Rubempré, a porté l’affaire devant le tribunal judiciaire de Paris. Il n’était pas à l’audience. «Albin Michel fait une résiliation unilatérale» d’un contrat d’édition signé en 2015, et cette «résiliation est illégale», a affirmé devant le tribunal Arnaud de Senilhes, avocat du fondateur du parti Reconquête. Il a aussi dénoncé «une censure politique». «Privé d’éditeur, il était impossible de trouver un éditeur dans les temps impartis pour sortir ce livre à la date à laquelle [Eric Zemmour] tenait, en septembre 2021», a-t-il souligné.

Partager cet article