Accusé de faire “l’apologie de la pédophilie” dans ses ouvrages, l’écrivain Gabriel Matzneff a accordé une interview au New York Times dans laquelle il fait plusieurs révélations sur ceux qui l’ont protégé. Le journaliste Norimitsu Onishi cite pêle-mêle un article dans une revue spécialisée signée François Mitterrand qui s’est rétracté par la suite, l’éditeur Christian Giudicelli, son compagnon de voyages “exotiques”, Yves Saint Laurent, ou son collaborateur d’alors Christophe Girard qui aurait servi d’intermédiaire entre le couturier et l’écrivain pour régler une chambre d’hôtel occupé par lui-même et Vanessa Springora, qui a dénoncé Matzneff dans son livre “Le Consentement”. “Pour beaucoup, l’histoire de M. Matzneff ne pouvait avoir lieu qu’en France”, estime le NYT. L’article, qui fait grand bruit, est disponible en français suivant la récente politique du New York Time de traduire des articles dans la langue du pays de l’actualité concernée. Le groupe a annoncé avoir franchi la barre des 5 millions d’abonnées en janvier 2020, un gain d’un million sur un an, et compte sur les traductions pour élargir encore son audience.

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